Tout le monde me vante la merveilleuse ville de Prague depuis des années (oui oui je n’exagère pas) et je dois être honnête avec vous : je n’ai pas aimé. Les seuls points positifs : l’hôtel et la neige (ok là j’exagère un peu, il y a quelques autres points positifs mais pas beaucoup)…
Ce qui fait que j’apprécie un voyage tient principalement en trois choses : la nourriture, l’architecture, l’ambiance. Et deux de ces points n’ont pas été remplis donc je ressors avec une impression négative de cette ville.
Nous sommes arrivés sous une tempête de neige (ça c’était super) vers 22h30 (après 1h30 de retard à Charleroi ce qui était moins super). Le taxi nous prend et nous dépose devant l’hôtel. Nous avions choisi un 5 étoiles très bien situé car les prix étaient cassés (juste après le nouvel an). Mais le taximen, nous voyant aller dans un bel hôtel, c’est dit qu’on était riche et a essayé de nous arnaquer en nous demandant 28€ pour un trajet de 500 couronnes (donc 20€) que nous avons finalement payé en couronnes pour ne pas perdre 8€… Ça démarrait déjà pas bien.
L’hôtel était top : Le Royal Palace.
Très beau, très bien placé, personnel très gentil, chambres confortables avec vue superbe sur un parc et sur la ville (les chambres de l’autre côté avaient vue sur le Château). Il faisait très chaud dans les chambres ce qui contrastait avec les -15°C extérieurs. Nous avons mangé un soir au restaurant de l’hôtel (nous étions d’ailleurs seuls), nous avons reçu gracieusement une coupe de cava et leur goulasch était le meilleur plat tchèque que nous avons mangé de tout le séjour! Leur petit-déjeuner est également très bien fourni et de qualité (sauf le dimanche où le buffet était fermé et où nous n’avions pas beaucoup de choix). Ils offrent également des bouteilles de vin pour le petit-déjeuner (que A s’est empressé de tester).
Le Cartoville était nul
J’avais préparé le voyage grâce au guide Cartoville; marque que j’avais déjà utilisée pour Porto et Bordeaux mais que je ne reprendrai plus. Autant les cartes sont très pratiques, autant de nombreuses informations étaient erronées ou inexistantes. Nous nous sommes rendus à plusieurs monuments (églises, monastères, Clementinum, …) qui se sont avérés soit fermés alors que le guide les indiquait comme ouverts, soit payants alors que le guide ne le mentionnait pas. Il me semble que des heures et jours d’ouverture ainsi que des indications de prix sont le minimum pour qu’un guide soit utile.
La météo polaire
Autre désagrément : les températures glaciales qui nous permettaient de faire des marches d’uniquement 20 minutes avant de devoir rentrer dans un magasin ou un café pour se réchauffer (pendant 1h minimum). Nous avons eu la chance de vivre un véritable hiver avec de la neige, du vent qui pique (sensation équivalente à un jeter de gravier en pleine figure), des -18°C… Nous l’avons expérimenté et savons aujourd’hui que nous passerons désormais nos vacances dans des pays chauds.
What about the food?
Mon père, quand on lui propose une destination, se renseigne immédiatement sur la nourriture car s’il mange mal, il râle. Et je me suis rendue compte que je tiens fortement de lui car mon humeur était au plus bas chaque fois que nous sortions d’un restaurant. J’ai bien sûr déjà été dans un restaurant pas top avec de la nourriture plus ou moins quelconque mais je n’ai jamais eu droit à une suite ininterrompue de mauvais repas servis par des gens désagréables. Tout n’était pas mauvais mais une bonne viande entourée de nombreux mauvais condiments, ça donne un résultat désagréable à la fin.
Le restaurant près du monastère Strahovski : Velka Kasterni. Viande très bonne, accompagnement pas très bon, cadre sympathique, personnel désagréable (vous devez faire des signaux d’agent de piste d’aéroport pour que quelqu’un daigne s’arrêter et avoir de bons reflex pour pouvoir attraper les assiettes au vol).
Le Choco café qui (étrangement) a de très bonnes reviews sur TripAdvisor. Une ambiance sympa et cosy, une température pas assez élevée pour se réchauffer du vent polaire de dehors, un chocolat chaud qui peut servir de ciment et qui a un goût très mauvais. Des pâtisseries à la cannelle et à la crème qui sont par contre délicieuses.
Le restaurant sur la terrasse de l’hôtel U Prince : comme d’habitude, personnel désagréable, on te marche dessus et on t’engueule. Spécialisé dans les pâtes…n’en mangez pas c’était mauvais. La vue sur les toits de la ville est par contre très appréciable.
Pas loin du château, le restaurant Host : relativement bon, serveuse adorable et vue superbe sur la colline de Petrin. Prix très raisonnables.
Deux restaurants méritent cependant d’être soulignés
Le café Amandine, un café de style français belle époque avec des plats uniquement français, des pâtisseries délicieuses et un décors adorable. Nous avons pris une raclette et une cuisse de canard confite (servie avec de la purée agrémentée de tranche de petits oignons ce qui semble une spécialité tchèque et qui était très frais). Comme dessert, nous avons pris trois pâtisseries (oui trois pâtisseries pour deux personnes, pris dans l’élan de bonheur d’avoir enfin quelque chose de plaisant dans nos estomacs).
Ensuite, le Savoy qui n’était pas aussi bon que le précédent mais, malgré tout, mieux que la moyenne. Un poisson (fort cher et un peu trop salé), un schnitzel et la pâtisserie spéciale de la maison qui est en fait une forêt noire un peu sèche.
Les gens sont désagréables
Pour terminer les points négatifs, parlons deux minutes de l’amabilité des gens. Les habitants des pays dit « de l’est » sont réputés pour être assez déplaisants… Et bien je ne contredirai pas cette réputation car je ne me suis jamais sentie si mal servie et entourée de gens si désagréables que dans cette ville.
Les faux mendiants
La ville est infestée d’un réseau de mendiants. En nous baladant, nous avons assisté à une scène : un mendiant qui pleurait (pratiquement) par terre quand on entend un sifflement derrière nous, le mendiant se lève comme si de rien n’était, prend le sac à dos que le siffleur lui tend et les deux rentrent dans un Starbucks et se commandent un café… nous étions choqué. De plus, comme il faisait froid (vous l’aurez compris), j’ai essayé trois fois d’acheter des cafés bien chaud pour les donner à ces pauvres gens qui restaient assis par terre. Leur réaction? « Non merci, de l’argent. »
Malgré tout, la ville reste très jolie
Une architecture typique, colorée, des bâtiments à connotation soviétique, des maisons cubiques, des monuments (fermés), des églises (fermés), des synagogues (fermées), etc. Les visites de la ville étaient plus proches de randonnées en Sibérie que de balades citadines mais le dernier jour (avec seulement -7°C) nous avons pu nous promener et faire le tour de la ville à pied. Cependant, il y avait énormément de monde malgré les jours de basse saison pendant lesquels nous y étions.
Le dernier jour, nous avons donc profité d’un « redoux » et d’une journée sous la neige. C’était féérique, magique, ça faisait scroutch-scroutch sous les pieds. Nous sommes allés nous promener dans la colline de Petrin avec le funiculaire et nous sommes arrêtés pour boire un thé et manger un dessert au Nebozizek qui était délicieux.
En une après-midi nous avons pu faire le tour de la ville en passant par le pont Legii, le pont Charles, la place de l’horloge astronomique, la synagogue espagnole, le cimetière Juif, le Rudolfinum, le pont Cechuv, et descente le long du fleuve pour retourner à l’hôtel. La ville est donc petite et en 4 jours vous en aurez fait le tour.
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