J’ai découvert la montagne en été et c’est mieux que ce qu’on croit

Je fais partie de ces gens qui sont plus attirés par la plage, la mer, les cocotiers. La montagne c’est joli, la neige, la raclette, touça mais en été, on va voir la mer. Je pourrais bien changer d’avis. C’est déjà le cas en fait, j’ai été subjuguée par la beauté de la montagne en été qui a un grand avantage par rapport à l’hiver : on ne meurt pas de froid et on ne doit pas s’habiller en bonhomme Michelin.

J’avais déjà été dans les terres d’altitude relative à Annecy, une escapade adorable et dont je garde un très bon souvenir mais ce n’est pas la montagne, LA MONTAGNE, celle des Alpes ou des Pyrénées. J’attendais beaucoup de ce beau voyage au Val d’Isère et j’ai été plus que séduite, le résultat était même au-delà de mes attentes.

J’ai été invitée à faire ce voyage dans le cadre de mon boulot, une belle occasion d’aller vers quelque chose que je ne fais jamais et que je ne sais pas si j’aurais fait un jour… La station du Val d’Isère et l’ouverture d’un resort d’été sur place, voilà le planning. J’avais bien envie de vous faire une liste des points positifs et des négatifs mais ils sont si peu nombreux (les négatifs) que je vais juste vous raconter mes vacances.

La randonnée guidée

J’adore marcher, ça aide évidemment à apprécier une randonnée. Je pourrais vous parler de l’arrivée dans la vallée en bas des pistes de ski qui sont, à cette époque, verdoyantes et pleines de fleurs, de la rivière en torrent qui s’écoule entre les montagnes, des vues sur les Alpes tout autour de soi, des sapins qui chauffent au soleil, … c’est un moment à vivre, trop dur à décrire. Et avec une guide de la région c’est encore mieux, elle nous explique l’histoire du lieu, les animaux qu’on entend, on essaie de repérer une marmotte (peine perdue mais vous aurez peut-être plus de chance), elle nous raconte la vie sur place dans des stations presque vides en dehors des saisons, …


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Marcher sur un glacier avec un guide

Probablement une des plus belles et fortes expériences de ma vie (à rajouter dans une longue liste en fait mais ça reste unique à vivre). Après un bus vers la station de Tignes, après un funiculaire de 15 minutes, après un téléphérique de 10 minutes, nous voici à 3850 mètres d’altitude, où les neiges éternelles sont encore… bah éternelles. D’un côté les pistes de ski où des sportifs descendent le matin (l’après-midi la neige est trop molle) et de l’autre, la montagne blanche et immaculée, une pente qui s’arrête en bas de la montagne, très loin en bas.

Crampons aux pieds, veste de ski (achetée sur place parce que pas assez prévoyante, ne faites pas comme moi), bonnet rose et gants pour tenir les bâtons de ski, tous à la queuleuleu derrière le guide qui nous tient avec une corde passant dans nos baudriers. Nous voilà près pour l’aventure. « On va aller jusque-là » nous dit le guide en montrant la petite colline un peu plus loin. « Seulement ? mais on a deux heures » me dis-je. Vous l’aurez compris, le guide savait mieux que moi ce qu’on est capable de faire en deux heures, c’est-à-dire : pas grand-chose !

A cette altitude, on s’essouffle rapidement, le cœur pompe et même si on ne fait pas de très gros efforts, la respiration s’accélère. Il faut trouver son rythme mais s’adapter aussi à celui des autres puisqu’on est tous attachés. Il faut aussi faire attention à la corde devant et derrière soi, ne pas marcher dessus, ne pas l’enrouler sur le bâton de ski.

Et puis surtout, il faut s’arrêter régulièrement pour regarder autour de soi. Voir la neige immaculée sur laquelle on marche, la pente à côté de nous qui pourrait faire peur (surtout quand la neige tombe sous nos pas et ne s’arrête pas de glisser), le ciel bleu avec les nuages en dessous de nous, les sommets des montagnes à perte de vue. Et une fois sur la colline, le mont blanc qui nous regarde et qui n’a pas l’air si haut finalement.

Petite chose à savoir : amener une petite bouteille d’eau et un truc à manger sucré pour après la marche, vous vous sentirez vidés.

Être dans un jacuzzi en regardant les moutons au loin dans la montagne

Après l’effort, le réconfort. Dois-je vraiment vous expliquer le bonheur d’être dans un bain à bulle bien chaud, au milieu de la nature en regardant la transhumance dans la montagne au loin, les nuages de petits points blancs qui se déplacent comme des oiseaux (ce sont des moutons), les vautours géants qui tournent au-dessus de nous, les cloches de vaches au loin. Un moment paradis.

Manger

Aaaah manger, il n’y a vraiment qu’un endroit où j’ai vécu une mauvaise expérience culinaire (Prague) et les USA ne sont pas les plus fins gourmets non plus mais sinon, je trouve toujours de quoi me rendre heureuse (vraiment heureuse) partout. Et pour une fan de fromage (j’ai une photo de moi à 2 ans avec un énorme morceau de camembert en bouche dans le salon – ni vu ni connu ? raté) c’est le paradis. Parce qu’à la montagne en été, il peut faire frais (froid…) le soir donc une raclette, une fondue et une tartiflette ne semblent pas du tout écœurantes ! Sans parler des produits régionaux : fromage (oui, encore), charcuterie, fruits sauvages, … J’en salive rien que d’y repenser.

A côté de ces gros points positifs, il y en a d’autres : un massage dans le spa de l’hôtel, la gentillesse des gens de la vallée, se réveiller dans la brume et la voir se dissiper quand le soleil passe au-dessus de la montagne, se coucher dans un transat quand la nuit tombe et regarder les étoiles loin des lumières de la ville.

Vous l’aurez compris, la montagne en été c’est validé ! Et vous, une station de prédilection pour aller en montagne pendant la saison estivale ?

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