Mon 2ème Erasmus, je l’ai fait à Lyon pendant ma 2ème année de Master. J’y suis restée 4 mois.
Les démarches
En master de tourisme, on aurait pu croire que la filière invite à voyager et à découvrir de nombreuses destinations. Que nenni! A peine 9 destinations dont 3 en France (Grenoble, Lyon et une ville dans le Nord). J’ai finalement opté pour Lyon (ville où j’espérais avoir le plus de soleil possible).
Ayant déjà survécu aux méandres administratifs de l’Erasmus deux ans avant, je savais à quoi m’attendre et n’ai pas eu de mauvaises surprises (à part les changements de programme une fois sur place).
Le logement
Cette fois-ci, j’ai appris de mes erreurs, j’ai été visiter un logement avant de le choisir. N’étant jamais allée à Lyon, j’ai réservé un gros weekend avec ma mère (très curieuse de visiter la ville) pour rencontrer les propriétaires de l’appart et signer le « bail ». Il est plus difficile de trouver un appartement/studio pour quelques mois qu’une chambre dans une coloc mais ayant goûté aux joies de la colocation, je ne pouvais plus envisager de prendre mes douches en tong.
C’est donc une bataille de centaines d’emails à des centaines d’annonces qui m’a pris plusieurs mois avant de tomber sur ce que je pensais être la perle rare. Un petit studio avec une chambre en mezzanine dans un quartier tout proche de l’opéra (et du centre), dans un vieil immeuble lyonnais, avec des propriétaires très sympathiques.
Ce n’est qu’une fois arrivée sur place avec bagages que j’ai compris que le génie maléfique des logements avait encore frappé. J’étais dans un immeuble très mal insonorisé et entourée d’étudiants qui faisaient des soirées chez eux TOUS les soirs. Je n’ai rien contre la fête, mais svp, faites-la dehors. Le pire moment a été quand les voisins de pallier ont décidé de faire un marathon de drogue, d’alcool et de musique électro 48h d’affilée (je n’exagère pas). Un enfer.
J’ai passé mes 4 mois d’Erasmus à dormir avec des boules quies qui me faisaient saigner les oreilles (littéralement), à endurer les parties de jambes en l’air quotidiennes de mon voisin d’à côté et les soirées électro de ceux d’en face.
Les cours
C’est à ce moment que j’ai compris que l’université en France, ce n’est pas le même niveau qu’en Belgique… Des cours de 2ème master me semblaient plus simples que ceux de 2ème bac chez nous. Je n’ai donc pas appris grand-chose en classe mais les nombreux travaux m’ont permis d’en apprendre plus sur la ville et son histoire.
La vie
Le meilleur souvenir que j’ai de mon expérience : le bénévolat dans l’association Erasmus. Je pensais d’abord travailler pour esn, que j’avais connu à Porto, mais j’ai vu l’annonce d’un autre organisme local : IStudent Lyon. Ils proposent des aides pour comprendre l’administration française, des voyages, des soirées, des sorties, etc. J’y ai rencontré des gens magnifiques avec qui j’ai vécu des moments incroyables et avec qui je suis encore en contact (non régulier) aujourd’hui.
Nous avons organisé des ciné-sessions dans des petits cinémas désuets que l’on croise partout à Lyon, des découvertes des coulisses du Zoo, des voyages au Mont Saint-Michel et en Alsace, des raclettes géantes, …
Je ne me suis pas sentie à mon aise à Lyon avant de faire partie du staff de IStudent où, pour la 1ère fois en plusieurs mois, je me suis sentie accueillie et faisant partie d’une famille locale. Pour l’anecdote, la boulangère du coin où je passais presque tous les matins ne m’a jamais rendu mon bonjour et ne m’a jamais reconnue en 4 mois… Lyon est parfois plus parisienne que Paris!
Une réflexion sur “Quand j’habitais à Lyon”