En temps de Coronavirus (non, je ne dirai pas la Covid, c’est moche), les voyages ont clairement été moins nombreux que les années précédentes. Si en 2019 je suis partie un mois aux USA en sac à dos (toute seule, ouioui), à Porto, à Annecy, à La Rochelle, à Toulouse, à Avignon et à Lisbonne, 2020 n’est pas un grand cru.
Néanmoins, j’ai pu faire deux petits voyages avant l’arrivée sur nos terres européennes de ce virus qui change la face du monde : quelques jours en all-in aux Îles Canaries (que je n’ai pas trop aimé…) et un weekend à Marseille dont je ne vous ai pas parlé ici mais pour lequel j’ai fait une vidéo YouTube !
Mais venons en au vif du sujet, mon voyage de deux semaines en Italie : de Gênes à San Remo en passant par les Cinque Terre.
Pourquoi je suis partie à Gênes ?
Le plan de base était de passer deux semaines sur la côte d’Azur avec, pour point de chute, Nice. Deux semaines avant le départ, la ville et la région ont été mise en rouge donc interdiction de s’y rendre pour des raisons touristiques ou récréatives. Nous avons donc attendu jusqu’à la dernière minute de voir si la couleur repassait au orange, nous permettant ainsi de nous y rendre.
Pas de suspens, la ville est restée bien rouge et deux jours avant le départ, nous avons du changer de destination. Nous ne pouvions pas modifier nos billets d’avion donc il fallait trouver une solution relativement proche de l’aéroport de Nice.
Le Thello, un train entre Côte d’Azur et Milan
Le Thello est une filiale de Trenitalia, la compagnie ferroviaire italienne qui rejoint Marseille à Milan en passant par les grandes villes de la côte méditerranéenne. Le prix oscille entre 15 euros le trajet et 85 euros en fonction des dates, de la classe et du choix d’un siège ou d’une cabine.

Nous avons pris le train à la gare de Nice-Ville et, en ce mois de septembre 2020, le tourisme étant au plus bas, nous étions seuls dans le wagon. Tant mieux!
Nous sommes passés par Monaco (en sous-sol mais on peut voir le rocher quand le train redémarre). Attention de couper votre 4G avant d’y arriver car le mb de data coute 14 euros… Je vous laisse imaginer la facture si vous regarder une vidéo YouTube en passant par là.
Lire aussi : Pourquoi je préfère le train à l’avion (pas que pour l’écologie) ?
Le train passe ensuite par Menton avant de traverser la frontière par Ventimiglia, une ville connue pour les problèmes de migrants qui essaient de passer en France mais qui doivent rester en Italie dans des conditions souvent très précaires. En revenant de San Remo, la police a arrêté le train avant et après la frontière pour le fouiller, armé de fusils et accompagné de chiens. Je vous raconte pas l’ambiance (et le retard).

Le Thello est bien pratique pour les frontaliers mais, déjà avant l’arrivée du Coronavirus, la ligne était de moins en moins utilisée. Le confinement et la mise en place du télétravail n’ont pas aidé les choses et une annonce a été faite expliquant que la ligne serait probablement arrêtée d’ici le premier semestre 2021.
En attendant, si vous voulez plus de renseignements voici leur site : https://www.thello.com
L’arrivée à Gênes en train
Le train continue sa route entre la mer et les montagnes, le regard ne sait où se poser tant il y a de belles choses à regarder. Le soleil se couche sur la Méditerranée et les lumières du soir nous permettent d’imaginer les maisons, appartements et autres restaurants où la vie est encore présente.
Nous arrivons à Gênes par l’ouest ce qui n’est pas des plus réjouissant puisque le paysage se transforme en immense port industriel peuplé de cargos et d’immenses grues. Pour un voyage qui se voulait plein de nature et de pittoresque, on n’est pas gâtés!
Heureusement, la gare centrale est d’un tout autre style et ne présage que du bon pour le reste du séjour. Le quartier de la gare, une fois n’est pas coutume, est très agréable, vivant et doté d’une très belle architecture.
Gênes est une ville bien trop sous-coté et je ne serais pas étonnée qu’elle devienne une destination phare dans les prochaines années (si la pandémie se calme), tout comme l’a été Porto il y a quelques années. Une ville qui a bien changé et dont je vous ai déjà parlé, que ce soit pour les incontournables (faisables en quelques jours) ou les bonus (qui permettent de vivre une autre facette de la ville et la région proche) ou encore vous raconter mes aventures d’Erasmus qui commencent à dater (en 2013… que le temps passe vite!).
Je vous retrouve dans les prochains article où je vous parle de mon expérience à Gênes, des choses à voir et à faire dans la ville, de mon coup de coeur culinaire et de notre visite des Cinque Terre (parce qu’il faut bien les faire).
Une réflexion sur “Quelques jours à Gênes : de Nice à Genova en train”